mardi 20 mars 2007
On apprend aujourd’hui que le projet de RER autour de Bruxelles ne sera pas opérationnel avant 2016 alors qu’il était prévu pour 2011. Autrement dit, la mise en place d’un système qui ne consiste jamais qu’à doubler ou tripler les fréquences sur quelques lignes de chemin de fer existantes autour de Bruxelles aura mis quelque chose comme trente ans (soyons optimistes !) pour se réaliser. Certes, il aura fallu adapter certaines infrastructures (mise à quatre voies d’une série de lignes, construction de l’une ou l’autre jonction entre les voies existantes, construction de quelques quais ici et là,...) mais c’est une chiquenaude à côté de ce que les gestionnaires des systèmes de transports de la plupart des grandes métropoles du monde ont réalisé et réalisent.
La faute à une mauvaise planification des travaux, à des permis de bâtir qui tardent, paraît-il,... à moins que ce ne soit l’incapacité crasse de notre monde politique de se donner les moyens de répondre à un défi qui est pourtant tout simplement vital pour l’avenir de la civilisation humaine. Et cela alors que la réalisation de ce satané RER représente un pourcentage infime des efforts qu’il nous faudra consentir et de l’intelligence collective qu’il nous faudra déployer si nous voulons modifier nos modes de vie pour répondre au défi climatique de façon socialement juste mais aussi de façon démocratiquement satisfaisante (parce que, au train où vont les choses, c’est le fascisme vert et la toute grande casse sociale qui nous attendent lorsqu’il ne sera plus possible de nier encore et encore le phénomène climatique et ses conséquences).
Pendant ce temps, le traffic routier continue joyeusement à croître [1], les pics d’ozone à se multiplier, les affections pulmonaires à devenir la norme, nos éminences ministérielles à rouler dans des bagnoles ultra-polluantes, les 4x4 à se vendre comme des petits pains au salon de l’auto,...
Tout va bien, madame la marquise.
[1] Update 28/3 : 25% en 7 ans !