Ce dimanche — difficile d’y échapper — aura donc lieu le grand prix de Belgique de Formule 1. Si l’aspect « sportif » [1] de la chose me laisse, je dois bien le dire, de marbre, je porte par contre l’intérêt le plus vif aux diverses tractations politiques, spéculations économiques et autres jeux de pouvoir qui entourent cet événement — même si ce que j’en perçois n’est de toute évidence que la partie émergée d’un iceberg [2] de fameuse dimension. Et, malgré le relatif unanimisme politique et médiatique qui entoure l’objet, il me semble avec plaisir déceler les signes assez nets d’un revirement en sa défaveur au sein de la population. Pour juger de l’évolution de la situation, que l’on se rappelle, il y a trois ou quatre ans, les campagnes de presse haineuses qui avaient pris pour cible les rares personnes qui s’opposaient à ce qu’on fasse n’importe quoi pour « avoir la F1 ». Aux premiers rangs des insoumis d’alors, le parti écologiste francophone — le seul à ne pas avoir cédé à l’hystérie — s’en était pris plein la gueule — excusez-moi l’expression — et l’hallali lancé contre lui avait sans doute contribué à se lourde défaite aux élections de 2003 [3].
De toute évidence, Francorchamps n’est plus aujourd’hui cet omphalos de la politique belge. Je m’en réjouis. Le passage, cette semaine, de l’administrateur délégué de la société organisatrice, Libert Froidmont, sur les ondes radio de la RTBF a été l’occasion de s’en rendre compte. Déjà mis sur le grill par le journaliste vedette de la chaîne Jean-Pierre Jacqmin, il a reçu une véritable volée de bois vert dans la partie de l’émission consacrée aux questions des auditeurs.
Jugez-en plutôt.
Il faut dire que ne manquent pas les bonnes raisons d’entretenir la plus grande circonspection à l’égard de la Formule 1 en général et de son passage en Belgique en particulier. En voici un rapide résumé.
Un investissement immoral
Il y a tout d’abord le prix proprement scandaleux payé par les pouvoirs publics pour obtenir — après moult génuflexions serviles et autres prosternations obséquieuses — de la société organisatrice du championnat du monde de Formule 1 [4] le passage de la compétition en Belgique. On a beaucoup entendu ces dernières semaines le chiffre de 25 millions d’euros. C’est notamment celui que M. Froidmont s’escrime à répéter dans l’émission radio citée plus haut, en tentant de présenter cela comme « bon marché » (sic) par rapport aux prix (astronomiques, il est vrai) payés par certains pays émergents pour obtenir du tout puissant Bernie Ecclestone qu’il condescende à leur prêter quelque attention.
Ces 25 millions ne concernant pourtant que les investissements consentis pour divers travaux pour cette seule année 2007. À cela il convient d’abord d’ajouter l’« achat du plateau », c’est-à-dire un simple transfert vers l’organisateur et les écuries, de l’ordre de 14 millions d’euros (chiffre 2005) ainsi que la couverture par la Région, des pertes éventuelles (et hautement probables) de l’organisation. À cela il convient encore d’ajouter quantités de frais divers — depuis les services de secours jusqu’à la gestion de la circulation en passant par les déplacements en hélicoptère des huiles aussi nombreuses qu’on peut l’imaginer quand on a observé le fonctionnement du pouvoir en région wallonne —, qu’il m’est difficile de quantifier faut d’accès à l’information — l’opacité entourant ces « faux frais » étant pour ainsi dire totale. Bref, c’est probablement sur une cinquantaine de millions d’euros d’argent public qu’il faut compter au bas mot pour l’organisation d’un seul grand-prix [5].
Avant d’en venir à des considérations économiques, il me semble que ce chiffre pose d’abord un problème moral. Pour quelle raison, par exemple, le contribuable wallon devrait-il contribuer — à hauteur d’une quinzaine d’euros par tête de pipe et par an — au payement des salaires absolument insensés des pilotes de F1 — on parle quand même de plusieurs dizaines de millions de dollars pour les plus cotés d’entre eux (chiffres auquels il convient bien entendu d’ajouter diverses rentrées parallèles, publicitaires et autres). Un salarié wallon qualifié et travaillant à temps plein gagne de l’ordre de 25 000 euros bruts par an. Un champion de F1 gagne donc en un an ce qu’un travailleur wallon gagnerait en 500 ou 1000 ans de labeur (sinon plus). Et il faudrait payer ces salaires indécents avec de l’argent public ? Et les ministres qui plaident pour cela se réclament du « socialisme » ? Il me semble y avoir ici un profond problème moral.
Un investissement non rentable
Mais soit, admettons que des considérations de real politik l’emportent, que malgré les haut-le-coeur que suscite le spectacle de cette richesse ostentatoire, cet investissement public soit en quelque sorte remboursé par une augmentation de l’activité et donc de l’emploi et des recettes fiscales. Ce serait sans doute immoral, mais on pourrait à la rigueur comprendre qu’une région aux abois comme l’est la Wallonie se permette de transiger avec certains principes. La question est donc : la course de Formule 1 est-elle ce poumon économique que nous dépeignent depuis quelques années les ministres wallons de l’économie succesifs ? La réponse est clairement négative. Certes, les hôtels de la région (et même d’un peu au-delà) sont remplis pendant un week-end, certes les restaurants de la région accueillent plus de monde que d’habitude, mais c’est évidemment loin, très loin, de compenser 50 millions d’argent public [6]. Hors de proportion, pour tout dire.
La réponse du gouvernement ne se fait pas attendre : ce n’est pas la course de Formule 1 qui est « rentable », c’est le circuit. Admettons. Mais, dans ce cas, pourquoi faut-il payer la Formule 1 si c’est le circuit qui nous intéresse ? Réponse : le fait d’être un circuit accueillant des courses de Formule 1 lui donne un prestige sans lequel il serait très difficile de développer d’autres activités. Admettons encore (quoique ça commence à faire beaucoup). Mais pour toutes ces concessions, on sera fondé à réclamer des preuves convaincantes de cette stimulation de l’activité économique. On n’en trouvera guère. En désespoir de cause, les défenseurs de la F1 avancent que la course donnera une « bonne image de la Wallonie » à des centaines de millions de téléspectateurs — comme si le téléspectateur espagnol ou chinois qui regarde la course avait le moindre intérêt pour l’endroit où elle a lieu, comme si, d’ailleurs, le seul mot « Wallonie » était cité à l’antenne par les télévisions étrangères. Le dérisoire ou la tragique culminent quand certains politiques expliquent que la course est une occasion d’entretenir des contacts avec des grands patrons, de les croiser dans un cadre favorable à la conclusion d’accords commerciaux. Cela revient à dire que les grands patrons sont des êtres déraisonnables, qui décident d’investir leur argent sur un coup de tête dans l’euphorie supposée (hum) d’une course automobile — à moins que cela ne revienne à admettre que les grands patrons sont à notre époque ce que Louis XIV était à la sienne et qu’en conséquence il convient de leur faire une cour assidue, de mettre en oeuvre tout ce dont on suppose que cela puisse leur plaire et que le seul fait d’obtenir une audience avec eux constitue un privilège dont le manant que je suis ne saurait tout simplement pas priser la valeur.
La vérité, c’est que les « retombées » économiques sont négligeables, en tout cas très loin de justifier les investissements publics irraisonnés qui ont été consentis pour cette authentique danseuse qu’est devenu le circuit. Le ministre Marcourt a d’ailleurs reconnu cet état de fait en organisant récemment, comme je l’ai signalé il y a quelques semaines, un séminaire pour, je cite le journal Le Soir, « réaliser un exploit », à savoir, je cite encore Le Soir, « faire en sorte que les 25 millions d’euros investis par la Région — ils s’ajoutent à la longue liste des investissements publics — aient un impact sur le redressement économique de la Wallonie. » M. Marcourt a certes le mérite, à la différence de ses prédecesseurs, de ne pas mentir comme un arracheur de dents. Il devrait pousser son honnêteté jusqu’à la conclusion qui s’impose : il n’y a pas de raison pour la Région wallonne d’investir dans Francorchamps.
Il est à cet égard frappant de constater que la Région wallonne conserve cette mauvaise habitude d’investir dans des éléphants blancs, dans de grands travaux plus ou moins utiles mais surtout démesurément coûteux en regard de ce qu’ils apportent. Je ne suis pas opposé à une politique de grands travaux, mais cela demande un peu de discernement dans le choix des priorités, lequel semble gravement manquer aux décideurs wallons.
Un investissement écologiquement nuisible
Le réquisitoire ne s’arrête pourtant pas là, car, dans le bilan général de l’affaire, la question environnementale a été jusqu’à présent complètement négligée. À cet égard, trois types de remarques doivent être faites :
— Première chose : l’organisation de cette course pollue énormément. Pierre Ozer, chercheur à l’ULg, a fait un bilan carbone de l’événement. Le moins qu’on puisse dire est qu’il est considérable : 8 400 tonnes de C02 sont, au bas mot, émises pour l’occasion. Certes, beaucoup d’autres événements de cette ampleur génèrent eux-aussi une pollution considérable. Ce n’est pas une raison pour dire, comme Louis Maraite dans La Meuse, que « à ce rythme, on prône le chacun chez soi, couché sous ses couvertures et plus personne n’organise plus rien ». La situation de la planète étant ce qu’elle est, ce genre d’attitude équivaut précisément à se mettre la tête dans le sable (ou sous les couvertures, si l’on préfère).
— Secundo, de temporaire qu’il était (quelques week-ends de course par an), le circuit est à présent devenu permanent. Jusqu’à 240 jours par ans, des bolides tournent à plein régime sur la bitume de Francorchamps. Certaines écuries viennent faire des essais privés hors de période de courses, mais surtout des entreprises organisent ce qu’il est convenu d’appeler des « incentives », c’est-à-dire des journées destinées à leurs cadres ou à leurs clients lors desquelles ceux-ci ont la possibilité de goûter à la grande vitesse sur route. Outre qu’on peut s’interroger là encore sur le caractère moral d’un tel gaspillage quand le pétrole est devenu une ressource tellement rare que la moitié de la population mondiale en manque pour des usages beaucoup plus légitimes et quand son utilisation a des conséquences aussi graves sur notre devenir commun que celles que l’on nconnaît. Sans entrer toutefois dans ces considérations éthiques générales, il faut dire que le circuit compte plusieurs centaines de riverains, dont la plupart habitent là depuis des dizaines d’années. Pour ces riverains, la situation est tout simplement devenue invivable. Le bruit généré près de deux jours sur trois sur le circuit représente une atteinte grave à leurs conditions de vie, voire à leur santé, sans que cela n’émeuve manifestement beaucoup les innombrables promoteurs du circuit. Ces riverains se sont réunis dans une asbl, qui compte 150 membres et revendique l’arrêt des journées « incentives » (mais n’a pas de revendication à l’encontre des courses).
Le « développement économique de la région wallonne » (qui passe sans doute par beaucoup d’autres endroits que par Francorchamps) a un coût humain considérable. Et Francorchamps n’est pas à cet égard un exemple isolé. Rien qu’en province de Liège, la liaison autoroutière Cerexhe-Heuseux/Beaufays ou l’aéroport de Liège constituent deux exemples limpides du fait qu’en Wallonie, la qualité de vie des personnes n’a guère d’importance aux yeux de décideurs dont on peut parier qu’aucun ne subit les nuisances qu’il décide d’infliger ici à des centaines et là à des milliers de personnes.
— La Formule 1 est un symbole ; elle constitue l’apogée de notre société ultra-consumériste. Une seule voiture de Formule 1 consomme ainsi plus de 75 litres aux 100 km (tout ça pour tourner en rond, ajouteront les plus remontés). Bien sûr, ses défenseurs pourront arguer que vu le nombre de Formule 1 en circulation, cela est négligeable. Mais là n’est pas le problème. La Formule 1 constitue un formidable outil de promotion pour les transports polluants, une insupportable caution aux comportements les plus irresponsables ; son message est clair : profitez, polluez, allez aussi vite que possible, seuls les meilleurs s’en sortiront. La Formule 1 est une métaphore de notre suicide. Le refus de ce suicide est d’abord et avant tout, je le répète, un enjeu moral.
À tout le moins il est donc temps d’exiger que cesse le financement de la Formule 1 par les pouvoirs publics.
Car la Wallonie fait des choix qui risquent de coûter cher à moyen terme. Que ce soit avec la Formule 1, avec le développement généralisé du transport routier ou avec la promotion du transports aérien, la Région wallonne nous rend terriblement dépendants du pétrole ; autrement dit nous prépare des lendemains qui vont déchanter. Ça aussi, il est important de le dire.
Au contraire, je suis persuadé que la Wallonie pourrait avoir un très bel avenir devant elle. Le potentiel de cette région est immense. Ses richesses humaines, artistiques, scientifiques, naturelles,... sont considérables. Mais il est temps de choisir la voie d’une économie plus respectueuse des gens et de l’avenir de la planète. Les possibilités existent, il faut juste les soutenir. Elles se nomment culture, tourisme, transports en commun, logiciels libres, rénovation urbaine, énergies vertes, éco-construction, mécanique de pointe, services aux personnes. La Wallonie a tous les atouts pour exceller dans ces domaines. Il lui manque juste un peu de discernement (ou un peu de renouvellement) dans ses administrations et dans son personnel politique. Et je pense que de plus en plus de Wallons en sont conscients.
Messages
1. À Francorchamps, le vent tourne, 16 septembre 2007, 13:51, par LouL
Le démontage systématique que tu fais de l’évènement ne manque pas d’intérêt et de pertinence, en particulier en ce qui concerne son financement public. Il n’y aurait cet attachement de gosse à ce sport et à ses petites voitures rouges, cela ferait sans doute longtemps que je me serais rangé à ton avis sur Francorchamps. Mais que veux-tu, longue est la route de la raison qui nous détachera de notre sentimentale subjectivité…
Deux remarques tout de même.
La première pour te renvoyer vers le blog de Bernard Rentier qui visiblement (et c’est le moins que l’on puisse dire) ne partage pas l’avis de son chercheur.
La seconde pour ton envolée (lyrique) de clôture. La formule 1 peut focaliser un certain nombre de critiques, nous en conviendrons tous. Tu me permettras juste de rappeler les avancées techniques qu’elle a développées et qui, par leur généralisation, ont permis une amélioration notoire de l’efficacité et de la sécurité des véhicules. Je sais que tu abhorres l’automobile. Je ne pense pas que tu souhaites mort et blessures à chaque automobiliste.
Il sera d’ailleurs intéressant de faire le bilan de ces retombées lorsqu’après 2011, la formule 1 aura adopté la technologie hybride.
Mais au-delà de ces considérations utilitaires, je retiendrais que, dans son domaine, la formule 1 caractérise ce réflexe tellement humain de recherche de l’amélioration dont on aurait tort de vouloir s’éloigner trop vite.
Dans un tout autre registre, l’exploration spatiale est aussi un non sens écologique aux retombées lointaines qui absorbe des fonds qui manquent à bien d’autres choses. Pourtant, là encore, cette quête de la perfection m’apparaît intuitivement comme bénéfique.
A voir dans ce genre d’activités le démon de la concurrence qui asservit l’humanité, tu vas finir par nous donner l’impression de galvauder tes propres thèmes de prédilection…
Allez, il est 14h, je dois te laisser.
1. À Francorchamps, le vent tourne, 16 septembre 2007, 22:26, par Malcolm
la question qu’il faut se poser sur la F1 et ses apports, c’est : "est-ce que sans la F1, les constructeurs développeraient quand même ses améliorations ?"
pour moi, les recherches et développement seraient quand même faites sans la F1 et probablement ni plus rapidement ni moins rapidement
donc, pour moi, la F1 ne change pas grand chose
2. à propos de l’argument "sécurité", 17 septembre 2007, 17:06, par Ditch
Il me semble qu’en terme de pertinence à propos de l’évolution des système de sécurité, un bon service "crash-test" ayant une approche scientique des problèmes et abordant les questions de circulations en conditions réelles (et donc pas sur circuit à des vitesses dépassants toutes limites autorisées sur route) garantis des résultats certainements aussi fiables, voire plus, et sans doute plus rapidement que l’organisation de course par un gotha sur des véhicules relevants tous du non-utiles pour l’usage commun...
3. Bernard Rentier + haine de la voiture, 20 septembre 2007, 16:17, par François Schreuer
Concernant le blog du recteur de l’ULg, je dois dire que je trouve son intervention contestable, notamment par la menace latente qu’elle fait peser sur la tête d’un chercheur, quoiqu’il s’en défende. Les commentaires de ce billet éclairent d’ailleurs le débat, nuançant, voire atténuant nettement la virulence du propos initial du recteur.
Pour le reste, je n’abhorre pas la voiture, pas du tout. Je trouve même ça très utile. Simplement je dis que :
— nous l’utilisons beaucoup trop ; il devrait en particulier être possible de remplacer une bonne partie des gros flux automobiles entrant dans les villes aux heures de pointe par des modes de transport moins polluants ;
— nous lui laissons en conséquence trop de place dans l’aménagement urbain, dans l’aménagement du territoire, dans les politiques publiques en général ;
— nous sommes beaucoup trop peu exigeants par rapport aux nuisances de cette voiture : nous tolérons que roulent des véhicules au diesel sans filtre à particule, ce qui est un scandale sanitaire ; nous acceptons que les voitures roulent trop vite en ville ; nous ne nous donnons pas les moyens pour remplacer le moteur thermique par un autre mode de propulsion moins nuisible à l’environnement ;
Hormis ces réserves, je trouve que la voiture a sa place. Je reconnais que c’est un outil utile et irremplaçable pour une série d’usages. Pour ma part, j’essaie cependant de l’utiliser le moins possible (je n’ai pas de voiture et je ne compte pas en acheter une), circulant autant que possible à vélo et en transports en commun.
2. Diversion sur les logiciels libres dont tu parles dans ton article, 16 septembre 2007, 19:04, par Pierre Fauconnier
Bonjour
Développeur d’applications informatiques, il me semblerait intéressant que tu développes un de ces jours ton point de vue sur les logiciels libres, et notamment sur la possibilité pour des petits développeurs comme moi de gagner leur vie avec le développement de logiciels libres. Car, moi, je n’ai pas encore trouvé la recette miracle, et la défense de mon "pouvoir d’achat alimentaire" passe, hé oui, par le développement d’application "propriétaires"... développées par des logiciels "propriétaires", presqu’exclusivement Microsoft (Je ne crois pas faire la pub de Bill Gates en nommant ici sa société... ;-) )
Au plaisir de te lire
1. Diversion sur les logiciels libres dont tu parles dans ton article, 17 septembre 2007, 17:01, par Ditch
La question esgt p-ê de ne pas passer par une activité indépendante, mais par une régie publique garantissant un salaire...
2. Diversion sur les logiciels libres dont tu parles dans ton article, 17 septembre 2007, 17:39, par Pierre Fauconnier
Merci de cette réponse. Peut-être est-ce une solution, mais je n’ai pas envie de troquer mon statut d’indépendant contre un truc précarisé et probablement très politisé. En plus, comme indépendant, je mène ma barque, avec mes projets, ma façon de gérer, ... En m’inféodant à une régie publique (je ne connais pas ce statut, mais j’imagine un peu comment cela marche...), je n’aurai plus grand-chose à dire...
La question reste ouverte, mais devrait peut-être déménager, pour ne pas polluer le blog hébergeur... ;-)
3. Economie du libre, 19 septembre 2007, 00:46, par François Schreuer
Il y a une très abondante littérature sur le sujet.
Mais je suppose que, en tant qu’informaticien indépendant, tu ne gagnes pas ta vie avec les droits d’auteur payés par les utilisateurs des programmes qui tu as écrits. Plus vraisemblablement, ton travail consiste soit à écrire du code pour répondre à un besoin spécifique d’un client, soit à agencer entre eux des outils existants, soit à produire du service (formation, maintenance,...) autour d’outils informatiques.
Avec le logiciel libre, la seule chose qui change, c’est que le code peut circuler librement. Ça ne supprime pas l’utilité des informaticiens, loin de là (il faut toujours coder des nouveaux outils, il faut toujours jouer au mécano avec les briques logicielles existantes, il faut toujours faire un travail de service), ça améliore par contre considérablement la productivité de leur travail (puisqu’il ne faut plus réinventer cent fois la roue).
4. Economie du libre, 20 septembre 2007, 21:25, par Pierre Fauconnier
Bonsoir François,
Merci pour ton intervention. Mon boulot est essentiellement "logiciel" et en effet, il consiste à adapter des solutions existantes, à développer des outils complémentaires pour des tableurs et bases de données. Mes clients payent ce service à un prix acceptable, et ils n’apprécieraient pas du tout que des concurrents puissent librement et gratuitement utiliser ce qu’eux ont dû payer. C’est une question de saine concurrence, et je suis parfaitement d’accord avec eux sur ce point. C’est, à mon sens, une des limites du libre. Donc, à moins de développer en "hobby", ou pour des services publics qui paieraient le juste prix, quitte à mettre le développement au service de tous gratuitement, je ne vois pas comment être rétribué. Je pense que la dimension commerciale est un peu vite oubliée lorsque l’on parle du "sources libres"...
Cela étant, je ne veux pas dénaturer le fil initial de la discussion, mais je poursuivrai volontiers la discussion ailleurs.
Amitiés
5. Economie du libre, 20 septembre 2007, 21:55, par François Schreuer
Bonsoir,
Pas de souci pour le fil de la discussion. Le jour où j’aurai des centaines de commentateurs, je commencerai à me poser ce genre de questions, mais on n’en est pas là :)
Je pense que c’est une erreur.
Pour une simple raison (outre les enjeux éthiques non négligeables dans lesquels je n’entre pas ici) : tout le monde gagne à partager du code. Si on partage le code, sa qualité augmente et son coût de production diminue. Bref, la productivité augmente.
L’entreprise y gagne donc, en moyenne (ce qui n’empêche pas qu’elle paye quand même des développeurs quand aucun logiciel n’est disponible pour répondre à un besoin qu’elle a).
L’informaticien, lui, perd dans un premier temps une partie de ses recettes (il ne vend plus x fois le même service), mais il se rattrape sur plusieurs tableaux :
— tout d’abord, la demande en services informatiques est telle (et n’est pas prêt de tarir) qu’il ne devrait pas avoir du mal à compenser le travail qu’il ne fait plus par de nouveaux jobs ;
— ensuite, il bénéficie lui aussi des gains de productivité (il peut facturer un même service plus cher) ;
— l’existence de code libre n’implique nullement que l’informaticien devient inutile, bien au contraire. S’il code peut-être moins, il reste indispensable pour mettre le logiciel en production, assembler les briques logicielles disponibles, personnaliser les systèmes, parfois très loin dans le détail, assurer la maintenance du système, former les utilisateurs à son utilisation, etc ;
— l’informaticien qui a produit du code de très bonne qualité gagne une notoriété qui lui assure des revenus confortables ;
— de manière générale, l’augmentation de la productivité dégage des moyens pour développer de nouveaux outils, aller plus loin dans la qualité et l’adaptation des outils existants, ce qui bénéficie à tout le monde ;
En fait, aujourd’hui, je suppose qu’il arrive assez fréquemment que tu réutilises chez un client du code produit pour un autre. L’informatique fonctionne comme ça. Par exemple, on développe des librairies de fonctions, qu’on améliore petit à petit au fur et à mesure de leur usage, quand on rencontre des cas particuliers, quand on trouve des bugs bien cachés. Un code de bonne qualité prend souvent du temps à mûrir. Même les plus grand génies ne produisent pas un logiciel parfait du premier coup.
Le libre généralise juste ce principe.
Bref, pour un informaticien indépendant, je pense que le libre est une solution gagnante. Pour une start-up innovante aussi. Je pense que les seuls qui ont vraiment à perdre dans l’émergence du libre, ce sont les grosses boîtes qui disposent d’un pouvoir de marché leur permettant d’imposer leurs logiciels propriétaires (Microsoft, Adobe,..). Mais elles sont rares. Et elles sont surtout nuisibles, elles entravent l’innovation, empêchent (notamment à l’aide des standards propriétaires) les petits acteurs d’émerger. Leurs profits sont largement dus à une rente de situation, bien plus qu’à la qualité de leurs produits et de leurs services.
Mais bon, ça ne sert à rien de longuement argumenter, en fait : les choses vont se faire d’elles même. L’avantage concurrentiel du libre est suffisant pour qu’il écrabouille à terme le modèle propriétaire (il y a certaines menaces [1] qui pèsent sur e libre, mais pas suffisamment, je pense pour l’empêcher de se développer). La question n’est pas de savoir si ça se fera mais quand. Prenons un exemple très concret. Un informaticien libre est en concurrence avec un informaticien qui produit et utilise du code propriétaire. Ils doivent répondre à un devis précis. Le premier aura à sa disposition une large boîte à outils, accessible gratuitement, tandis que le second devra tout coder lui-même ou payer des licences logicielles. Qui va gagner à ton avis ?
François
[1] Au nombre de quatre à mon avis : 1) vente liée ; 2) formatage des écoliers à Windows ; 3) manque d’exigence de la part des pouvoirs publics sur les standards ouverts ; 4) opacité des fabricants de composants et de périphériques informatiques sur les spécifications de leur matériel (nécessaires à l’écriture de pilotes).
3. À Francorchamps, le vent tourne, 16 septembre 2007, 22:53, par Zorro Roronoa
Par rapport à la pollution générée, je signalerai juste que des Grand Prix, il y en a 18 par an dans le monde. Des matchs de foot de première division (susceptible de faire se déplacer les gens en masse donc) y en a des dizaines chaque semaine en Europe. Si on comparait les deux, le verdict serait probablement sans appel et en faveur de la F1. Pourtant personne ne publie de rapport sur l’impact environnemental du football en Europe. C’est dingue.
C’est bien joli de ne voir que des défauts, mais il faudrait un peu regarder ce qui existe à côté et qui sur certains aspects est bien pire.
Quand aux gens qui vivent à proximité du circuit, qu’on ne me fasse pas rire. Le circuit est là depuis l’invention des courses automobiles et ça fait bien longtemps qu’on envisage d’en faire un permanent. Faut vraiment être de mauvaise foi pour jouer les vierges effarouchées quand ça arrive.
C’est comme allez habiter à Zaventem et soudainement se rendre compte qu’on y trouve un aéroport international existant depuis les débuts de l’aviation commerciale.
1. À Francorchamps, le vent tourne, 16 septembre 2007, 23:24
sauf que le Football en lui-même n’émet pas de CO2 et que la F1 oui
comparer les deux ne serait donc pas vraiment en faveur de la F1
en plus, sur un plan plus "social", quelqu’un qui veut assister à un match de football paye beaucoup moins et peut voir les joueurs de foot durant nonante minutes. Au contraire de la F1 qui est très chère et juste pour voir les voitures quelques secondes par tour
2. À Francorchamps, le vent tourne, 17 septembre 2007, 14:00, par Zorro Roronoa
L’aspect social je m’en tape complètement, je parle du CO2 et de rien d’autre.
Il faudrait lire le rapport, la course en elle même ne représente que 6.6% de l’émission estimée.
Ce sont les spectateurs qui font tout ou presque avec plus de 80%.
A moins que ce rapport ne soit contesté par les personnes qui s’en servent comme arguement principal.
Donc pour le foot, un concert ou toute manifestation faisant se dépacer les gens en masse on pourrait faire un calcul similaire et se rendre compte que la F1 ne pollue pas beaucoup plus qu’une autre manifestation sportive ou culturel. Je me demande si quelqu’un va faire le même genre rapport concernant les fêtes de Wallonie. Vu l’électricité consommé, les déplacement, le transport des scène etc, y aurait moyen de rigoler un bon coup. Ah oui, si c’est social on peut gaspiller l’énergie. J’avais oublié.
Attention, j’ai pas dit que j’étais favorable à la F1 à n’importe quel prix en Belgique (la Belgique c’est un truc dont fait partie la Wallonie) ou même à ce qu’est devenu ce sport ces 15 dernière années.
C’est juste que si on fait le procès de la F1 pour le CO2, faisons le aussi pour le reste histoire de marquer un peu les esprits. Peut-être alors que monsieur tout le monde commencera à se bouger un peu le cul pour faire gaffe à tout ça.
Faire le procès d’un truc qui touche directement peu de gens, ça sert pas à grand chose. Démontrer qu’un truc qui fait partie du quotidien de tous ou presque peut se révéler catastrophique à certains égards me semble plus constructif. Le problème c’est qu’on ne pointe pas du doigt uniquement les grandes forces capitalistes qui détruisent notre monde, mais tout le monde du PDG à l’ouvrier.
3. À Francorchamps, le vent tourne, 17 septembre 2007, 19:56
ton argument est bidon, 99% des matchs de foot n’attirent que du public local et la pollution C02 pour le foot en Belgique est donc "relativement" très faible
en plus, si on compare un GP et un match de foot de haut niveau, le GP attire un public beaucoup plus nombreux et qui ne peut se déplacer qu’en voiture alors que les grands stades sont tous à proximité d’une gare ou d’un métro
4. À Francorchamps, le vent tourne, 19 septembre 2007, 00:40, par François Schreuer
Je trouve que vous passez un peu vite des faits à leur appréciation normative.
Ce qu’on sait, c’est que, pour que la planète soit viable, chaque humain peut produire au maximum 1,7 tonne de CO2 par an (sur base de 6 milliards d’humains). On en est très très loin.
Je vous laisse tirer les conclusions.
5. À Francorchamps, le vent tourne, 21 septembre 2007, 22:39, par Joris
"ton argument est bidon, 99% des matchs de foot n’attirent que du public local et la pollution C02 pour le foot en Belgique est donc "relativement" très faible"
Donc les bouchons sur le ring de Bruxelles a la sortie Anderlecht quand il y a un match n’ont rien a voir ? Et si un club joue pas dans son propre stade, il n y a quasi personne qui se deplace pour aller voir son equipe prefere ? Et le coup d’Europe ou du monde, ou le Champions League. Il n y a que du public local qui frequente ?
Faisons le calcul : 18 courses de F1. Dans le monde ENTIER ! Combien de matches de foot ?
Comme qqu a deja dit. Ce n’est pas que ce circuit est construit il y a 2 ans hein ! En plus, la premiere chose que les gens disent quand ils voyent un connard sur la route qui roule comme un malade c est "qu il va faire ses conneries sur un circuit !". C est bien ça et je suis completement d’accord. Mais si on ferme tous les circuits ? On recommence sur la route publique ?
On a deja calculé le cout au niveau CO2 de n’importe quel festival genre Dour, Francofolies ... ?
En fait, pour moi il y a 2 raisons pour etre "contre" le circuit
1) l’environment, pollution, CO2.
Pour moi c’est pas vraiment un argument pour autant qu’il y a encore des choses dans notre petit pays qui font encore BEAUCOUP plus de pollution (je prefere vivre a coté du circuit de Francorchamps, que dans Charleroi ou je me trouve a ce moment-ci, vu les usines autour ...). Au niveau CO2 vois au dessus. C’est un peu comme dire qu’il faut interdire les grosses voitures genre Porsche parce que ça pollue trop. Et entre temps t’as des masses d"ecologistes" qui roulent tous les jours en veille voiture de 20 ans, produisant encore plus de pollution qu une Porsche d aujourdhui. Il y a souvent des stages motos la-bas. Une moto sur circuit consomme 1/3 - 1/4 qu une voiture. Il faut peut-etre essayer d interdire la formule 1 et d attirer la motogp ? Ils roulent moins longtemps en plus ;)
2) le bruit
Je suis desolé, le circuit est la depuis LOOONGTEMPS, la meme histoire comme Zaventem, avec cette difference que au niveau du bruit la nuit ca reste a qqu fois par an (courses de 24h)
6. À Francorchamps, le vent tourne, 22 septembre 2007, 11:05
effectivement, tout est relatif
mais Francorchamps, c’est d’avantage une question de symboles, et dieu sait que les symboles peuvent être importants dans une société
c’est le symbole d’une société dans laquelle on peut se permettre de rouler "pour le plaisir" à des vitesses folles alors que les ressources sont limitées
7. À Francorchamps, le vent tourne, 30 octobre 2007, 17:59
Oh je l’avais manquée celle-là. C’est pas mal dans le genre créons une diversion parce que ça commence à puer pour moi.
La conclusion elle est simple et on en parle. Avant d’accuser la F1 de tout, commençons par agir de façon rationelle au niveau individuel.
4. Arrêtez tout !, 17 septembre 2007, 15:36, par Gilles
Chers amis qui pensez pouvoir aisément déconstruire le discours caritato-mercantiliste de monsieur Froidmont et de ses acolytes libéraux (et socialistes, du reste) en brandissant la bannière de l’écologie la plus élémentaire, arrêtez-vous. Vous vous égarez. Vous ne savez pas.
Ignorants que vous êtes. Ne vous a-t-on jamais révélé que les grands prix de Formule 1 servent de lieux de rencontre discrets (cela va de soi, dans tout ce clinquant et ce luxe de shopping centre lasnois) entre représentants de nations en conflits ? Que sous le frisson des drapeaux damés et sous le rugissement des moteurs, des belligérants du monde entier, mûs par un ultime sursaut d’esprit de conciliation ou par le désespoir que les guerres sans fins et sans images procurent à ceux qui en souffrent, viennent se rencontrer derrière les paddocks des écuries pour discuter désarmement, cessation des hostilités, échange de prisonniers civils, militaires et politiques et autres aspects fondamentaux du maintien de la paix dans le monde ?
Grâce à l’opportune intervention de monsieur Froidmont, nous saisissons à présent l’importance toute morale et à la fois stratégique du maintien de ces joutes mécanisées, écrans à des rencontre dont le tenue serait autrement impossible.
Inutile dès lors de tergiverser sur l’opportunité d’investissement de fonds publics dans un évènement commercialo-élitaire d’un premier abord aussi exorbitant que déficitaire.
Imaginez un instant le coup l’éclat que prendrait la Wallonie, berceau du Traité de Réconciliation et de Réunification Coréenne, dit Traité du Raidillon (il paraît que les coréens s’intéressent beaucoup à la Formule 1 et qu’ils prévoient de construire un grand circuit entièrement déminé sur le 38e parallèle).
Pensez enfin aux retombées économiques pour notre Nation en péril de l’adoption par les Pays Membres de l’Assemblée Générale des Nations Unies de la Convention des Droits Catalytiques Appliqués aux Véhicules Militaires (c’est que ça pollue, ces saletés de chars d’assaut), dite Convention de Spa-Francorchamp. Voilà d’ailleurs un bel usage des retombées technologiques de cette puissante et belle aventure moderne.
Je peux vous annoncer sans plus attendre le lancement imminent de l’opération « des moteurs pour le Darfour », coordonnée par la joint-venture SPCSF Ecclestone Inc. - Happaert Intercommunal Pvt.Ltd., dont l’objectif est de motoriser les charrettes à bras utilisés encore aujourd’hui (dans quel monde vivons-nous) par les réfugiés soudanais.
Et après ça, y’en a qui viennent encore critiquer...
1. Arrêtez tout !, 19 septembre 2007, 00:35, par François Schreuer
Merci Gilles. J’ai beaucoup ri.
5. À Francorchamps, le vent tourne, 17 septembre 2007, 17:51, par Ptit Pierre
Les effets induits me semblent encore plus significatifs que la somme — pourtant colossale pour une région pauvre — injectée dans ce grand prix. Je me permets un lien vers un article que j’ai écrit sur le sujet :
Formule 1 à Francorchamps : Ne pas confondre grand prix et coût excessif
Pierre
Voir en ligne : pierre.eyben.be
6. À Francorchamps, le vent tourne, 17 septembre 2007, 22:13, par A. Francois
Je suis en admiration devant ce dernier paragraphe. Si simple et si positif. Si ça peut te rassurer, je suis un Wallon conscient. Le vrai problème c’est qu’on ne peut pratiquement rien faire à part attendre que nos représentant reprennent conscience... et j’ai comme l’impression que pour cette fois, c’est rapé.
Toutefois, gardons confiance !
1. Refusons le défaistisme, 19 septembre 2007, 00:33, par François Schreuer
L’idée que l’« on ne peut pratiquement rien faire » est l’exemple parfait de la prophétie autoréalisatrice. Il faut se garder de la résignation, elle a des effets sociaux dévastateurs.
Croyez-moi, le pouvoir des cadors qui nous dirigent (dans le mur) et roulent des mécaniques ne tient pas à grand-chose. Il repose sur le déni, le silence, le refus du débat. Le jour où notre collective exigence démocratique sera un peu plus grande qu’elle n’est aujourd’hui, qu’on exigera par exemple de M. Daerden des explications convaincantes avant de le laisser utiliser l’argent public n’importe comment, l’édifice de contrôle et de mainmise sur les choses qu’il a patiemment bâti s’écroulera comme un château de cartes.
2. Ce PM au Parlement Wallon, 19 septembre 2007, 02:29, par himself
5. Projets de motion déposés en conclusion des interpellations de M. Wesphael à M. Courard, Ministre des Affaires intérieures et de la Fonction publique sur « le respect des procédures légales dans l’attribution du marché de révisorat de l’intercommunale « Société Liégeoise de Financement (SLF) » » et de Mme Cornet à M. Di Rupo, Ministre-Président du Gouvernement wallon sur « la procédure de désignation des réviseurs d’entreprises au sein des Organismes d’Intérêts publics wallons et l’application de la réglementation sur les marchés publics », par MM. Bayenet et Consorts (Doc. 629(2006-2007)N°1) et par MM. Kubla et Consorts (Doc. 630(2006-2007)N°1).
http://parlement.wallonie.be/conten...
7. À Francorchamps, le vent tourne, 18 septembre 2007, 17:48, par Joseph Orban
Entièrement d’accord avec vous. Sans compter que sur tout ce qui est hôtellerie, restauration, jusqu’au moindre hot-dog, l’Ami Ecclestone (qui a dû hurler de rire en voyant les pigeons venir signer un contrat sans l’avoir lu) prend sa dîme personnelle sur les bénéfices. Ou, plus exactement, laisse un dixième des bénéfices aux hôteliers, restaurateurs, etc.
Tout cela pour "valoriser" le prétendu "plus beau circuit du monde". Le plus écoeurant, politiquement parlant.
Voir en ligne : http://josephetorban.canalblog.com/
8. À Francorchamps, le vent tourne, 18 septembre 2007, 19:46, par Fred
Ahaha ! vous me faites bien rire...
Vous tiquez sur 25 millions d’Euros ???
Ben 25 millions d’Euros c’est juste ce que monsieur Reynder a decidé de payer chaque année pendant 18 ans pour heberger (ben oui, ils vont la pour dormir) les fonctionnaires du ministere de finances. Vu qu’il n’avait rien trouvé de mieux que de revendre la tour des finances pour mettre son budget en equilibre.
1. Encore un effort, 19 septembre 2007, 00:24, par François Schreuer
Allons, allons, je suis sûr que vous pouvez faire encore plus lapidaire et méprisant. Encore un effort !
Le fait que M. Reynders ait très mal géré le département dont il a eu la charge — ainsi que le fait que le gouvernement sortant se soit permis de boucler son budget en vendant massivement des actifs publics, augmentant de ce fait les charges futures de l’Etat — n’implique en rien que la somme de 25 millions soit négligeable. Et le fait que la somme de 25 millions soit relativement peu importante au regard de certains budgets publics n’implique en rien qu’on puisse en faire n’importe quoi.
2. Encore un effort, 24 septembre 2007, 12:24, par Zorro Roronoa
Je veux pas dire, mais je crois que c’était ironique.
Mince, je l’ai dit.
3. Encore un effort, 24 septembre 2007, 12:24, par Zorro Roronoa
Je veux pas dire, mais je crois que c’était ironique.
Mince, je l’ai dit.
4. Encore un effort, 24 septembre 2007, 12:25, par Zorro Roronoa
Je veux pas dire, mais je crois que c’était ironique.
Mince, je l’ai dit.
5. Encore un effort, 24 septembre 2007, 14:25, par ZR
J’ai eu des erreur 404 lors de mes trois tentatives de réponses, je pensais pas avoir posté 3 fois la même chose.
6. Encore un (4ème ?) effort, 24 septembre 2007, 19:01
Et bien comme cela, vous l’aurez dit trois fois clairement pour le prix d’une allusion )) :
Jpoleke
9. À Francorchamps, le vent tourne, 23 septembre 2007, 20:57
bonjour messieurs dames
je tiens tout d’abord à vous féliciter pour vos actions car vous faites bouger les choses mais dans quel sens ????
certains de vous font pour les formule 1 que vous critiquez tellement parking et chambre d’hotes sans les déclarer.
Vous faites annuler au dernier moment une épreuve moto mais quand Monsieur Ecleston fait des essais privés vous n’avez rien à dire Renault a fait une épreuve aujourd’hui vous n’avez rien à dire non plus alors que le délai d une semaine n’ est pas passé pourquoi donc ???
Vous prenez à la gorge les petits commerçants du village et les petits du circuit pour servir vos propres intérêts alors ??
Si vous êtes si fiers de vous et de vos actions pourquoi ne pas publier une liste de vos adhérants comme cela il pourrait avoir un dialogue ?
maintenant je vous laisse en espérant une réponse de votre part et si ce courrier aura des suites si vous allez le publier sur votre site et si la fameuse liste de vos adhérants va être enfin apparaître au grand jour car sinon je la trouverais bien quelque part avec les moyens que l’on a de nos jours.
merci à bientôt j’espère............
1. À Francorchamps, le vent tourne, 24 septembre 2007, 12:04
Bonjour,
Vous avez omis de signer votre message un peu abscon...
Jpoleke
2. À Francorchamps, le vent tourne, 24 septembre 2007, 18:19
c est vrai excuser je R.des bosquets
je me tiens a votre entiére disposition pour un dialogue
3. À Francorchamps, le vent tourne, 24 septembre 2007, 19:07, par Jpoleke
"R.des bosquets"
A l’école primaire, la grande esbroufe était de dire :"Robinet des bosquets".
Votre message s’adresse t’il aux lecteurs et animateurs de ce blog ou à certains riverains du circuit, au quel cas vous avez dû vous tromper vraisemblablement d’endroit...?
Jpoleke
4. À Francorchamps, le vent tourne, 24 septembre 2007, 21:02
ce message s adresse a tout le monde qui se sent concerné pas specialement vous non plus mais si c est pas le bon endroit il est ou car la fameuse ASBL SOURDINE est introuvable ces gens se cachent n’osent pas avouer qu’ils en font partie ils profitent de grands évènement pour gagner de l argent qu ils ne déclarent pas aux contributions mais quand il y a un truc ou ils ne tirent aucun profit ils sont contre il faut que les gens sachent ca aussi vous ne pensez pas ??
10. À Francorchamps, le vent tourne, 22 octobre 2007, 22:19, par Stephane
Spa est un des plus beau circuits au monde et pour ne pas s’en rendre compte il faut bien être... belge...
Quand à votre remarque sur le salaire des pilotes, elle est profondément idiote. En effet leur salaire est amplement mérité, compte tenu du risque, du professionalisme exigé, et de la magie que ceux-ci nous font vivre, c’est tout simplement le prix de l’excellence. Allons ne soyez donc pas jaloux...et n’allez pas comparer un pilote de F1 à un travailleur belge (il ne produit ni rève, ni magie, ni engouement, ni tout ce qui entoure une course de F1, il n’attire pas les TV du monde entier, ni les annonceurs publicitaires, enfin il ne risque pas sa vie toute les secondes) Et c’est bien pour cet ensemble de choses que le salaire est si élevé. La F1 est un pur plaisir pour des millions de gens, comme d’habitude les gens qui se veulent les plus tolérant (à gauche toute !) montre bien souvent le contraire et ce n’est pas parceque vous n’aimez pas cette élite sportive qu’il faut la dénigrer ; vous n’avez pas le monopole de la bonne pensée, même si vous êtes à gauche...
Stephane
1. Inégalité de revenus, 22 octobre 2007, 22:35, par François Schreuer
La question n’est pas d’avoir "de la" "bonne pensée", mais d’avoir de bons arguments.
Si c’est la prise de risque ou la pénibilité du travail qui doit déterminer le salaire (ce avec quoi je ne suis pas foncièrement en désaccord), alors il y a des millions des travailleurs dans le monde (et particulièrement dans le Sud) qui prennent, pour gagner leur vie, eux, des risques autrement plus considérables que les pilotes de F1. Allez donc demander à un mineur chinois ce qu’il pense du salaire et des profits dans la F1 et on en reparle.
Accessoirement, la première chose à faire, quand des travailleurs prennent des risques trop importants, c’est de limiter ces risques au strict nécessaire. Voici donc un argument de plus pour abolir la Formule 1.
Enfin, quand bien même les conditions de travail, le mérite, la pénibilité, les risques, etc plaident pour une gratification financière des travailleurs, rien — je dis bien rien — ne saurait justifier des écarts de 1 à 1000 entre deux personnes. 1 à 10 je veux bien (et encore, c’est déjà beaucoup), mais 1 à 1000 non, c’est juste inacceptable. Ca fait vivre les gens sur deux planètes différentes.
Et merci de ne pas spammer en postant plusieurs fois un même message dans plusieurs post différents.
2. Inégalité de revenus, 23 octobre 2007, 16:39, par Stephane
Le problème étant que vous voudriez que tout le monde ai à peu de chose près le meme salaire. Partant de quel principe ?
Pour vous il serait correct d’avoir une diffrence de 1 à 10, honnêtement je trouve cela vraiment trop peu. et une différence de 1 à 1000 ne me choque pas, je trouve cela parfaitement normal. De toute facon leurs salaires sont crées par la loi de l’offre et de la demande, et vu le fric qu’ils permettents aux autres de gagner (TV, sponsors, organisateurs...) ourquoi voudriez vous que les seuls organisateurs et autres sponsors se mettent tout l’argent de coté ? je crois au contraire qu’il s’agit d’une bonne chose que ce soit les pilotes, principaux acteurs qui touchent le plus d’argent sur ce genre de championnats.
Mais je percois aisément à travers vos article un certain dégout de l’argent. Pourquoi donc ? ce n’est pas parceque certains sont riches que d’autres sont pauvres...seulement certains méritent plus que d’autres voila tout !
3. Inégalité de revenus, 23 octobre 2007, 17:03, par François Schreuer
Un rapport maximum de 1 à 10 entre le plus bas et le plus élevé des salaires, ce n’est vraiment pas à peu près le même salaire pour tout le monde. Mais passons.
Je vois au moins trois principes justifiant le maintien des revenus dans une fourchette décente.
— Un principe du minimum garanti à tous : les ressources étant (très) limitées et les êtres humains nombreux, accepter que certains aient beaucoup (trop), c’est aussi accepter que certains aient (beaucoup) trop peu. À l’inverse, garantir un minimum de base à tous (logement décent, nourriture correcte, soins médicaux, enseignement de bonne qualité) est difficilement compatible avec la prise de contrôle d’une grande partie des ressources par une petite minorité.
— Un principe écologique : en complément du point précédent, les ressources de la planète étant rares, leur répartition est un enjeu de survie pour l’humanité. Ajoutons que l’extrême richesse incite à des comportements écologiquement extrêmement nuisible (lire le lumineux livre d’Hervé Kempf, Comment les riches détruisent la planète, pour s’en convaincre). Enfin, l’empreinte écologique globale de l’humanité étant supérieure à ce que la terre peur supporter, il va falloir réduire la consommation de certains humains. Je préfère réduire la part de ceux qui ont trop que celle de ceux qui ont trop peu.
— Un principe démocratique, enfin : une délibération collective n’est pas possible sans que les participants à cette délibération ait un horizon de sens commun, un minimum d’expérience commune. Ce n’est plus le cas dans un monde où certains gagnent 1000 fois plus (ou un million de fois plus) que d’autres. La dissymétrie des pouvoirs est alors trop forte. Seule la charité est encore possible. Mais la charité n’a rien à voir avec la démocratie.
Bref, soutenir que certains peuvent gagner mille fois plus que d’autres (en parité de pouvoir d’achat), c’est accepter trois choses : 1 ; Que des gens meurent de faim, 2. Que l’humanité est en train de suicider par destruction écologique et que c’est fort bien ainsi et 3. Que la démocratie n’est pas un régime politique souhaitable.
Quant à l’idée que la richesse est méritée, elle est tout simplement fausse dans l’immense majorité des cas ; factuellement (proposez un critère de mérite et appliquez-le, concrètement, aux situations concrètes que vous rencontrez, vous verrez que ça ne colle pas). La fortune est une loterie et une prime aux larbins bien plus qu’une rétribution du travail.
4. Inégalité de revenus, 23 octobre 2007, 20:34, par Stephane
Je prendrais un exemple qui n’a rien à voir avec la richesse mais avec l’argent en général :
Un directeur d’entreprise qui fonde son entreprise avec son travail, son envie, qui y met tout son temps, son énergie, ses initiaives, qui prend des risques, mérite bien plus que 10 fois le salaire d’un ouvrier. C’est dans ce cadre là, notemment que j’estime que certains méritent plus que d’autre, sinon il n’y plus de création, car à quoi bon ?
D’autre part il faudrait s’entendre sur ce que l’on appele "riche" : pour moi gagner 10 000 euros par mois ca n’est pas être riche, mais ca permet de vivre très bien.
Enfin que ceux qui n’ont pas assez se bouge pour avoir plus, et arrêtent de penser que l’argent tombe du ciel ; il est le résultat du travail dans la majorité des cas. Mais pour avoir du travail encore faut t-il choisir une branche ou il y en a et non pas se diriger vers une branche bouchée, trainer en Fac dans des filières inutiles... Partir de rien pour avoir une vie descente c’est possible encore faut-il s’en donner la peine et ne pas râler toutes les 5 minutes, en attendant de l’argent de l’état, des subventions et autres avantages payé avec nos impots à ceux qui ne bougent pas le petit doigt. Proposez donc à un ouvrier de travailler 70 h au lieu de 35 par semaine vous verrez bien ce qu’il préfère entre son temps libre ou son salaire...
Avoir un salaire décent est donc à la porté de tout le monde ou presque.
Pour en revenir aux pilotes un salaire mensuel de 100 000 a 500 000 euros ne me choque pas.
Pour le reste, on en reviens à ce que je disais et que je maintiens ; les riches ne sont pas responsables des pauvres, et notemment pas de la faim dans le monde et autres absurdités. Ce que je remarque et ce tous les jours c’est que les plus travaileurs sont souvent ceux qui ont le plus d’argent.